Sans repos
passages charnels
Février 2014 à l‘Espace 514, Montréal.
Amputer, greffer et fondre les corps jusqu’à ce que de nouvelles créatures émergent. Ainsi sont nées d’imposantes fresques. Vingt en tout. Des bêtes étranges et agitées.
L’angoisse. L’angoisse provenant de la perte de sommeil et la provocant. L’angoisse inexplicable nourrissant les rêves. La perte de quiétude. La peur. Il a été dit que nous sommes tous asociaux; ce qui me laisse croire que toute union est non-naturelle et existe et persiste par une volonté extraordinaire des individus impliqués et est maintenue en vie artificiellement que par cette volonté et/ou des besoins plus forts que ceux, naturels, l’incitant à se défaire.
Toute union existerait tant bien que mal, éprouvée par les aléas de la vie, soumise elle aussi, comme les individus, à une sorte de sélection naturelle qui aboutirait possiblement à sa dissolution.
Dans un autre ordre d’idées, les transformations liées au progrès ne se font pas sans heurt. Elles s’accompagnent de renoncements, pertes et violence, comme si toute avancée avait un prix. Elles sont synthèse nouvelle d’où émanent intenses énergies. Chacun des montages de SANS REPOS est un passage charnel, une sorte d’enfantement, dans la douleur et la peur, de quelque monstruosité inévitable.
Catalogue de l’exposition
Entrevue CINQ-FM
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