Acrobates
courbettes et états d’âme
Automne 2011 à la galerie Ramon Alva de la Canal, Xalapa, Mexique.
Je vois dans ces corps noués, cherchant à se libérer ou simplement à être autrement, une occasion d’explorer les limites de notre enveloppe charnelle. Ces corps cherchent, ou du moins semblent chercher une raison à leur état.
L’exposition Acrobates est la représentation de plusieurs moments, suggérant l’action, mais aussi la nature même du temps, soit multidimensionnelle et insaisissable. Il s’agit aussi d’êtres affectés par le poids des souvenirs. Pourquoi ces danses étranges si ce n’est parce qu’ils se souviennent?
L’acrobate parle d’extraordinaire, de contrôle de l’esprit sur le corps, des limites insoupçonnées qui permettent l’impossible. Ses prouesses sont le résultat d’un surentraînement du corps qui le situe hors catégories, hors normes, en l’approchant du monstrueux.
Par cette violence faite à son corps, l’acrobate cherche à se débarrasser de quelque chose d’intangible. Par une figure impossible, cherche à toucher quelque réponse précieuse. Tortueuse est la route qui mène à l’équilibre.
Acrobates est l’expression d’une lutte intérieure, douloureuse. Une lutte entre des contraires.
*