
Antérieurs aux Adams et aux Esclaves, les Cris constituent ma toute première expérience d’art numérique impliquant de la transparence. Ils remontent à mai 2008.
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Ce qui me frappe aujourd’hui en les regardant, c’est leur inertie et leur silence. Ils figurent comme une captation instantanée de moments de douleur intense. Ce sont des portraits pourtant brûlants que l’on dirait figés dans la glace.
Douleur, oppression et démence. Une folie latente? Une vision du futur? Je me suis souvent dit à la blague que si je ne finissais pas mes jours fou, il me faudra chercher où dans ma vie j’aurai commis une erreur.
Car n’est-ce pas un peu beaucoup cela, la création: flirter avec la folie? A questionner tous les repères, on en vient à douter de ce qui est sain et de ce qui ne l’est pas. Même si l’objectif est de distinguer le vrai du faux et de parvenir à une meilleure connaissance de l’homme, avouez que parfois il nous vient l’envie de pousser un bon cri.
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