JE ME SOUVIENS:
LES ÉCORCHÉS
28 février 2009, Montréal, Nuit blanche, galerie Kérosène.
Du tumulte des voix s’élevaient de temps à autres des exclamations enthousiastes qui faisaient contrepoids aux ponctuels «Non, pas ici! Je vais être malade!» et ses variantes qu’on pouvait entendre à l’entrée de la galerie. Il faisait chaud, j’avais mal aux genoux, mais j’appréciais trop l’expérience pour m’en plaindre.
J’aurais cru que, si certaines des mes œuvres de cette exposition pouvaient marquer les mémoires, ce devait être le Pénisaurus et ses semblables. C’est plutôt des Écorchés qu’on me parle encore aujourd’hui.
Je devrais plutôt les appeler les faux écorchés puisqu’ils n’en sont pas. Ils ont peu en commun avec ces corps décharnés d’autrefois qui servaient à l’étude du corps humain.
Quelqu’un les a renommés les «hommes-poulets». Soit.
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Qu'en pensez-vous?