CORNES ET
PERROQUETS
Les voici sans attributs, sans couleurs flamboyantes, sans frivolités et sans ce don d’imitation qui rendent les perroquets si fascinants et depuis toujours le sujet de maints artistes à la recherche de symboles religieux, de métaphore pour l’être humain.
L’image qui nous est offerte ici tente et suscite notre curiosité: quel être est-il en soi, ce perroquet, quand l’animal toujours reconnaissable se voit décoloré, réduit, momifié, assourdi et étouffé?
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Au-delà des apparences, ces fossiles étranges qui ont un jour rendu des buffles majestueux, se voient eux aussi démunis de caractère.
Les voilà repliés sur soi, seuls, uniques toutefois et sans la faiblesse du manque, sans la déformation de l’aliénation, bien que celle-ci soit accentuée par les excroissances qui complètent les cornes faisant référence aux tissus organiques préservés.
Tailles et jointures composées de matières premières primitives doivent les réunir, souder leur accouplement: d’une part l’élément animal, d’une rigidité morbide, et la suite tangente, inévitable à l’autre côté, la seconde vie au-delà.
Les textes sont d’Eline’t Sant.
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