Winston Chmielinski
Dans l’univers toujours inspirant de Winston Chmielinski des figures humaines rivalisent pour l’espace avec des abstractions colorées.
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Des visages menacent de disparaître en coups de pinceau, une femme couchée sourit de toutes ses dents alors que son corps se fond dans une nappe liquide de couleur pastel et un jet fleuri jaillit de la tête d’une autre, tombant en cascade sur son corps nu, sans bras. Bien que de tels scénarios semblent émaner d’un trip d’acide qui a mal tourné, les personnages demeurent parfaitement placides dans leur bizarrerie, évitant l’angoisse psychique dont se charge souvent l’art abstrait.
Ils disent hardiment «Je suis ici, et oui mon visage se confond avec le mur, et oui, je suis juste un désordre de coups de pinceau, et oui, je n’existe pas vraiment, mais cela ne signifie pas que je sois moins réel que vous». Ils sont airain et entier dans leur non-complétude, ne sollicitant aucunement votre attention, mais la dirigeant néanmoins. (Marlo Kronberg)
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