L’artiste s’expose nue devant son appareil photographique. Face à ce miroir, elle se plie et se contorsionne dans un jeu de métamorphoses. Loin de tomber dans le narcissisme ou dans le registre de la séduction, sa silhouette se transforme en un enchevêtrement de corps formant un organisme hybride et surprenant.
Le médium d’Agnieszka Podgórska est la photographie numérique. Sans intervention artificielle, uniquement par l’angle de vue d’en haut et par le raccourci de la perspective, elle obtient une distorsion du et des corps, matière malléable, s’apparentant à un mélange de chair insaisissable. La main ou le pied semblent plus dominants que le reste de ce «corps acéphale» livré grandeur nature.
Est-ce que c’est son expérience de vivre entre les cultures qui a généré cette vision d’un corps libre de tout code social et qui semble échapper aux références symboliques ou est-ce une réminiscence de son enfance, qu’elle a passée en partie dans un cirque en Pologne?
Les textes sont de Jeanette Zwingenberger.
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